Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/21

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ou cinq êtres nuls, de bonne compagnie, mais dont je n’aurai point occasion de parler. Nous formions en tout neuf personnes, y compris mon fils, âgé de huit ans, être touchant par son affection précoce, par un courage, une force d’ame bien rare, cher enfant dont le souvenir m’arrachera sans cesse des larmes !… A deux heures, un bruit confus de voix se fit entendre dans le jardin ; bientôt ma femme de chambre s’écria des mansardes que la grange était en feu, et qu’une foule de Russes armés s’avançait avec des brandons allumés : Mon fils dormait : je l’éveillai, je le serrai sur mon cœur en m’écriant : infortuné ! tu ne reverras plus la maison paternelle ! Je m’habillais à peine, que la grande porte est enfoncée, le vestibule rempli de soldats Russes, ivres de fureur et de

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