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ces ; mais que pouvaient trois mille Polonais contre quarante mille Russes ? La pluspart de mes infortunés compagnons périrent sur l’arène ou sur les échafauds. Le reste, sortant du territoire fut pris par les Impériaux et forcé de prendre parti dans les Corps Francs Hongrois. Tel fut mon sort. Transplanté sur les bords du Rhin, je fus à portée des Corps Nobles Français si différens d’opinion avec les Polonais. On admira d’abord notre belle tenue, notre bouillante ardeur, la manière brillante dont nous étions montés et par-dessus tout la nomenclature de nos noms ; mais je ne laissai pas de m’appercevoir bien tôt malgré cette admiration, que le Corps où je servais était moins considéré des Réfugiés Français par la datte trop fraîche de sa création, et que ceux-ci cherchaient parmi eux les