Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/286

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rougis, mon amie, dans l’égarement d’un songe ou d’un réveil agité par l’effervescence des sens, je fus prêt à m’égarer ; mais toujours l’innocente réserve de Julie, toujours votre souvenir, et sur-tout la certitude que je doublais son malheur en l’éclairant, m’arrêtèrent. J’employai les instans d’insomnie à persuader à cette infortunée de retourner à Molsheim et d’abandonner un malheureux transfuge qui n’avait d’autre espoir que celui de périr au champ de bataille ; je lui rappellai que seul rejetton de sa famille, riche, et sous une aurore aussi brillante, elle ne pouvait que se perdre sans me sauver ; mais je n’obtenais pour réponse que des larmes et l’évidence que cet être touchant et romanesque identifiait sa vie avec la mienne.

» Un mois se passa dans une vie