Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/299

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 23 )


qu’une patrouille de Hussards parut derrière nous, à une grande distance ; mais ayant l’air de nous poursuivre. Nous fûmes consternés par cette vue, sur-tout quand nous reconnûmes que nous passions la limite du pays de Hesse et que nous en vîmes le poteau. La frayeur nous saisit. Julie avait son billet d’hôpital ; elle était en règle ; mais moi, entraîné par la seule générosité, quelles pièces avais-je à produire ? Julie, pansée au bras, à la tête, avait tout l’air d’un convalescent : elle exigea aussi-tôt que je prisse son billet et se cacha dans un bois voisin. Je voulus m’opposer en vain à cet arrangement ; elle m’objecta avec tant d’adresse que l’évidence de sa blessure la garantissait, tandis que rien ne pourrait me sauver si j’étais saisi, qu’à demi-persuadé, pressé par la vue des Hussards