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nous jetter à ses pieds, nous donnait un moyen fondé de les prévenir.

» Nous nous arrêtâmes à cette idée. Je changeai mes habits, et le jour même nous prîmes la route du Tyrol, que nous eussions bien fait de ne pas quitter précédemment.

» Nous marchâmes péniblement pendant huit jours dans les montagnes Noires, au milieu des rochers et des sites sombres qui semblaient ajouter encore à notre tristesse et notre inquiétude. Le neuvième, nous approchâmes de Molsheim. Comme nous allions sortir du bois, (je n’oublierai jamais cette époque,) nous apperçûmes le village assemblé, le Dimanche, suivant l’usage, et la jeunesse s’exerçant à l’arquebuse. Au milieu du cercle était le vieux Baron de Molsheim. Il se faisait remarquer par sa haute stature, par des cheveux blancs tombant sur

  Tome II.
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