Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/466

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pussent obtenir, non pas ma liberté ; mais un jugement. Pendant cette année terrible, nous apprîmes que les Français avaient pénétré en Italie ; nous le sûmes malgré les précautions extrêmes qu’on prenait pour le cacher à Salviati qu’on soupçonnait être chef d’une révolution préparée dans ces contrées ; tandis qu’au dehors on faisait circuler le bruit de sa mort. Que de supplices, que d’angoisses pendant cette année cruelle ! confondue pour l’opinion et les crimes, avec des illuminés dont j’étais la première victime, exposée aux mêmes traitemens, éloignée d’un enfant adoré, me croyant condamnée à une détention éternelle, sans avoir pu me faire entendre, que de larmes de sang je versais, lorsqu’enfin arriva le moment de ma confrontation avec mes persécuteurs !