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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/475

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sembla s’allonger de moitié ; ses yeux s’éteignirent, il expira.

Le croirait-on ? Je ne pus me défendre d’un mouvement de pitié. La comparaison de cet homme avec Salviati, le rendit moins coupable à mes yeux. Salviati le regarda avec un dédain, un air calme, qui me donnèrent les plus violens soupçons. Les jours du Baron étaient comptés par son état affreux, il ne pouvait exister long-tems ; mais quelques mots échappés au grand illuminé, le dépérissement du corps et d’esprit du Baron et le soin que Salviati prenait de l’empêcher de parler à chaque séance, me persuadent encore que son trépas fut avancé.

Cet incident troubla la fin de la confrontation, et le jugement définitif fut renvoyé. Ce délai m’accablait ; mais j’eus la permission jusqu’à la sen-

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