n’osait plus s’approcher de nous. Je
lui demandai ce qu’on avait fait de
Durand ; elle me répondit qu’il était
placé dans un cachot en face du
nôtre. Plusieurs jours se passèrent
dans un abattement inexprimable,
et sans que nos sens pussent nous
permettre la moindre observation. Je
crus cependant remarquer que Salviati,
Taillandino et tous les illuminés
avaient des moyens de s’entendre ;
et quel fut mon étonnement,
une nuit, de m’appercevoir que l’Avocat
avait le secret d’ouvrir leurs
cachots, de les réunir en conciliabule,
sans que je pusse démêler leur
projet, mais restant glacée de crainte
par ce bourdonnement sourd dans
l’obscurité, coupé par des imprécations
de ces forcenés. Combien ne
devais-je pas trembler en pensant
qu’ils étaient maîtres d’ouvrir ma
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