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à une détention perpétuelle, dans les plombs des égoûts du Château Saint-Ange.

Non ! s’écrie alors avec un accent plus terrible encore la même voix sépulcrale, qui avait déjà fait raisonner les voûtes, la veille, par le même mot.

Et dans l’instant, une explosion épouvantable se fait entendre ; l’air comprimé des cachots nous suffoque. Les voûtes fendues, brisées à l’extrémité du souterrain, laissent arriver un jour rouge à travers une fumée épaisse : et plusieurs soldats et prisonniers passent en criant que le bastion du Magasin à poudre du Château avait sauté en l’air, au moyen de mêches disposées par Salviati et ses aides[1].

  1. Tous les papiers ont parlé récemment de cette explosion d’un Magasin à poudre du Château Saint-Ange ; accident dont la cause véritable était inconnue.