Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/493

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j’emporte mon fils encore évanoui, et je parviens dans la cour. Là, confondue, anéantie par mes craintes, mes transports et ma reconnaissance, j’arrosai de mes pleurs les marches de cette tour effroyable, tombeau de cette femme exaltée que j’accablai trop long-tems. Que de réflexions funestes m’assaillirent en cet instant ! « Ne jugeons jamais des humains dans le désordre des sens, m’écriai-je ! que d’êtres généreux on méconnaît ! que de remords on rejette ! que d’injustices on se prépare ! » Noyée de larmes, je tombai dans un abattement, un état d’insensibilité, suite de tant de secousses, et j’ignore ce qui se passa depuis ce moment jusqu’à celui je me trouvai dans la première cour du Château entre les bras de Durand, de Morsall, et le croirait-on ? d’Ernest.

  Tome II.
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