senter mon cousin. Ernest vint donc
le soir à l’assemblée, et s’acquérait
par là peu-à-peu l’entrée de la maison.
J’observai qu’il fit sensation au
Cours. Je fus flatée de ce petit triomphe,
et j’éprouvai que l’isolement où
nous étions, rendait mon ami plus
nécessaire encore à mon existence.
Le soir, le Corps des réfugiés Polonais s’assembla au Warnitz. Pradislas fut présenté à M. Dejanieck, Chef de la Légion, et qui connaissait sa famille. Il fut accueilli avec distinction. M. d’Olnitz parla quelque tems, bas, au Colonel ; je fis peu d’attention d’abord à cette circonstance ; mais j’y revins bientôt, quand j’entendis Ernest recevoir l’ordre d’aller coucher à Falsback, quartier du Corps, à deux lieues d’Ust. Cette nouvelle imprévue me saisit, et je ne doutai point que M. d’Olnitz n’eût