et placée chez un homme qui commençait
à m’être odieux par ses prétentions.
Le retour jusqu’à Ust ne fut
qu’une suite de douleurs et d’évanouissemens.
Je m’apperçus à peine
que j’étais dans la voiture du Baron,
tant les pleurs offusquaient ma vue
et oppressaient mon cœur ! Je m’endormis
enfin d’accablement, et ne revins
à moi que par une douleur aiguë
au bras. Je trésaillis et me réveillai
brusquement. Mon bras était meurtri.
« Vous avez eu une attaque de
nerfs effrayante, me dit froidement
M. d’Olnitz, et vous vous êtes
mordue horriblement, malgré mes
efforts ». Je le crus, quoique son
œil étincellant m’eut frappé et m’eut
donné une juste défiance. Je remarquai
que cet homme devenait alternativement
pâle et rouge, qu’il se serrait
contre moi presqu’involontairement,
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