temps celui de l’anniversaire de sa naissance, était arrivé. On avait jonché les rues de fleurs ; de place en place, on avait élevé des arcs de triomphe, au sommet desquels se tenaient les plus belles femmes qu’on avait pu trouver, sous les traits et le costume de la Renommée, et tenant à la main des couronnes qu’elles devaient laisser tomber sur le passage de l’empereur.
Tout à coup, au bruit, aux clameurs, succéda un profond et universel silence, puis un seul cri retentit : Voilà César ! Vive César, notre empereur et notre dieu !
Et le cortège commença à défiler.
D’abord ce fut la troupe des musiciens, jouant et chantant des hymnes où étaient célébrés les prétendus exploits du prince ; à leur suite venaient les bœufs destinés au sacrifice, ayant les cornes dorées et la tête ornée de tresses et de guirlandes ; puis c’étaient des chariots chargés des dépouilles de l’Océan, de vases, d’armures, d’or et d’argent monnayés, ainsi que de couronnes d’or envoyées par les provinces. Des soldats portaient les images des villes, des nations, des fleuves et des montagnes que Caligula était censé avoir rangés sous sa domination ; ensuite marchaient les captifs, chargés de chaînes et accompagnés de joueurs de flûte, au milieu desquels était un pantomime vêtu