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Page:Révoil - Les animaux historiques.djvu/52

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ANIMAUX HISTORIQUES

du cheval de l’Arabe, emporta Bonaparte comme un enfant ; quelques minutes après, il avait touché la rive, et Bonaparte fut sauvé ; son cheval seul se noya.

Vingt-deux ans après, Napoléon avait conservé de cet événement un souvenir plus présent peut-être que de tous ses autres dangers ; car voici ce qu’il écrivait à Sainte-Héléne.

« Profitant de la marée basse, je traversai la mer Rouge à pied sec ; au retour, je fus pris par la nuit, et m’égarai au milieu de la marée montante ; je courus le plus grand danger ; je faillis périr de la même manière que Pharaon, ce qui n’eût pas manqué de fournir a tous les prédicateurs de la chrétienté un texte magnifique contre moi. »

De tous les chevaux de bataille de Napoléon, celui qu’il affectionnait le plus, et qui a obtenu le plus de célébrité est son fameux cheval blanc. Voici ce que nous lisons à propos de ce glorieux animal, dans la Comédie à cheval, récent opuscule de M. Albert Cler.

« Ce cheval s’appelait Ali, était de sang arabe, et avait été pris en Égypte sur Ali-bey, par un dragon du dix-huitième régiment, qui le monta pendant quelque temps. Reconquis par les Mamelucks et repris par les Francais, il plut au général Menou, qui en fit l’acquisition pour un prix fort