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AH-AI

Ahâî agréer, v. n. Être au gré, cela ne m’agrée pas.

Ahap à peine, adv. Preſque pas. À peine a-t-il le néceſſaire.

Ahené herſer, v. a. Paſſer la herſe dans un champ pour recouvrir les grains qu’on y a ſemés ou pour rompre les mottes d’une terre labourée.

Aheré avancer, voyez abouté.

Aheſſi accommoder, v. a. Il ſe dit en parlant de certaines choſes dont on convient enſemble dans le commerce de la vie, j’ai beſoin d’un Cheval, voulez-vous m’accommoder du vôtre ?

Ahontî faire honte à quelqu’un de quelque choſe.

Ahoré égorger, v. a. Égorger un bœuf, un mouton.

Air arrhes, ſ. m. pl. L’argent qu’on donne pour l’aſſurance de l’exécution d’un marché. Le marché eſt-il conclu ? donnez des arrhes.

Cintre, ſ. m. Arcade de bois ſur laquelle on bâtit des voûtes.

Airchi ſoupirail, ſ. m. Ouverture que l’on fait pour donner du jour à une cave, faire des ſoupiraux.

Martinet, ſ. m. Eſpece d’hirondelle.

Airget arc-en-ciel, ou iris ſ. m. Couleurs diſpoſées en arc, qui paroiſſent dans un temps pluvieux, dans la partie de l’air oppoſée au ſoleil.

Airſon archet, ſ. m. Maniere de petit bâton poli, plié en forme de demi arc avec du crin au deſſous, qui ſert à faire réſonner certains inſtruments à cordes quand on les en touche.

Aiſe cendrier, ſ. m. La partie du fourneau qui eſt au-deſſous de la grille ou du foyer dans laquelle tombent les cendres du bois ou du charbon qu’on y a allumé.

Aiwe eau, ſ. f. Verre d’eau, ſeau d’eau, eau ſe dit à l’égard de ſes différens uſages, eau ferrée où l’on a éteint un fer chaud, eau panée, dans laquelle on a fait tremper du pain, eau battue, une l’on a verſée pluſieurs fois d’un vaſe dans un autre, eau blanche où l’on met du ſon pour la faire boire aux Chevaux, on dit fig. porter de l’eau à la riviere, pour dire, porter des choſes en un lieu où il y en a déjà une grande abondance ; on dit dans le même ſens, c’eſt une goutte d’eau dans la mer, on dit auſſi battre l’eau pour dire, travailler inutilement, nager entre deux eaux, ſe ménager entre deux partis contraires ſans ſe déclarer, pêcher en eau trouble, pour dire, faire bien ſes affaires pendant le trouble, on dit auſſi fam. tenir le bec dans l’eau, pour dire, amuſer de belles paroles ſans donner de réponſe poſitive.

Aiwî puiſoir, ſ. m. Vaiſſeau de cuivre pour tirer la bière de la cuve & qui ſert à d’autres uſages.

Aiw’lenne hydropiſie, ſ. f. Enflure cauſée en quelque partie du corps par les eaux qui ſe forment & qui s’épanchent.

Akuſiné couſiner, v. a. appeller quelqu’un couſin, il vous couſine, de quel côté eſt-il votre parent ? je ne ſais s’ils ſont parents ; mais ils ſe couſinent.

Alaie allée, ſ. f. Paſſage entre deux murs dans une maiſon.

Alé a ſtok heurter, v. a. (H. s’aſpire) choquer, toucher ou rencontrer rudement, il eſt mal-aiſé de paſſer par les rues de Liége, ſans heurter quelqu’un, heurter eſt auſſî neutre, heurter contre une pierre.

Alé al moſtâte avou inne novel, en aller à la moutarde ou bien être abreuvé d’une nouvelle. Maniere de parler fam. dont on ſe ſert en parlant d’une nouvelle qui eſt répandue partout, tout le monde en va à la moutarde, tout le monde en eſt abreuvé.

Alé ktoir biaiſer, v. n. Aller plus d’un côté que de l’autre ce chemin biaiſe.