Page:R.-H.-J. Cambresier - Dictionnaire walon-françois, 1787.djvu/171

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
SE
165

de ſac où le ſemeur met le grain qu’il répand ſur la terre.

On appelle auſſi ſemoir, des machines inventées depuis peu pour diſtribuer la ſemence avec plus d’exactitude & d’économie qu’il n’eſt poſſible de le faire quand on ſeme à la main.

Semhon ſemaille, ſ. f. Action de ſemer les grains, ce mot ne s’emploie guere qu’au pluriel, nous avons fait nos ſemailles, on eſt occupé préſentement aux ſemailles.

Il ſignifie auſſi la ſaiſon, le temps durant lequel on ſeme les terres, les ſemailles ont été belles, on été bonnes cette année.

Senglé ſangler, v. a. Ceindre, ſerrer avec des ſangles, ſangler un cheval, pour courir la poſte à ſon aiſe, il faut bien ſangler.

Senglé ſanglier, ſ. m. Eſpece de porc ſauvage.

Sengue ſangle, ſ. f. Bande plate & large, faite de cuir, de tiſſu de chanvre, &c. qui ſert à ceindre, une ſangle qui tient la ſelle en état ſur le cheval, ſangles pour garnir un ſiege pliant.

Senteu d’poïe tâte-poule, ſ. m. Sobriquet qu’on donne à un idiot qui s’amuſe aux petits ſoins du ménage, il eſt fam.

Senti tâter, v. a. Toucher, manier doucement une choſe, pour connoître ſi elle eſt dure ou molle, ſeche ou humide, froide ou chaude, &c. tâtez cette étoffe, elle eſt douce.

Tâtonner, v. n. Chercher dans l’obſcurité en tâtant, je tâtonne pour voir ſi je trouverai l’endroit où j’ai mis mon livre.

Il ſignifie auſſi tâter avec les pieds & les mains pour ſe conduire plus ſurement ; & en ce ſens il ne s’emploie guere qu’au gérondif, marcher en tâtonnant.

Sentir, fleurer, v. n. Répandre une odeur, exhaler une odeur, cela fleure bon, cela ſent trop fort.

Senton ſéton, ſ. m. Petit cordon fait de pluſieurs fils de ſoie ou de coton, dont ſe ſert en pluſieurs opérations de chirurgie, en le paſſant au travers des chairs, on lui a appliqué un ſéton au cou, pour détourner la fluxion qui lui tomboit ſur les yeux.

Septante ſeptante, adjectif numéral de tout genre, nombre compoſé de ſept dixaines, il n’eſt guere d’uſage, on dit mieux, ſoixante & dix.

Seré enrayer, v. a. Arrêter une roue par les rais, en ſorte qu’elle ne tourne point, mais qu’elle ne faſſe que gliſſer, la roue qu’on avoir enrayée ſe rompit, il ſe dit d’ordinaire abſolument & ſans régime, cette deſcente eſt trop roide, il faut enrayer.

Serwî ſerrurier, ſ. m. Ouvrier qui travaille à faire des ſerrures, & quelques autres ouvrages de fer.

Seû ſoif, ſ. f. (F. ſe prononce même devant les conſonnes) altération, beſoin de boire, étancher, éteindre ſa ſoif.

On dit fig. & prov., qu’on ne ſauroit faire boire un âne s’il n’a ſoif, pour dire, qu’on ne ſauroit obliger une perſonne à faire ce qu’elle n’a pas envie de faire.

On dit auſſi, garder une poire pour la ſoif, pour dire, garder quelque argent, quelques effets, quelques proviſions pour s’en ſervir au beſoin.

Seûie ſoie, ſ. f. Il ſe dit du poil long & rude de certains animaux, des ſoies de cochon.

Sewe ſuif, ſ. m. Graiſſe dont on ſe ſert principalement pour faire de la chandelle, fondre du ſuif, on tire de ce pays-là des ſuifs.

Seyette ſauterelle verte, les ſauterelles furent une des plaies d’Egypte.