Page:R.-H.-J. Cambresier - Dictionnaire walon-françois, 1787.djvu/201

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glace en tombant, ou auſſi-tôt qu’elle eſt tombée, il tombe du verglas, le pavé eſt couvert de verglas.

Waſſin ſeigle, ſ. m. Sorte de blé plus menu, plus long & plus brun que le froment, le pain de ſeigle eſt moins blanc & moins nourriſſant que le pain de froment.

Il ſe dit auſſi du ſeigle avec la paille, terre à ſeigle, couper les ſeigles.

Waſtai gâteau, ſ. m. Eſpece de pâtiſſerie faite ordinairement avec de la farine, du beurre & des œufs, le gâteau des Rois.

On dit prov. & par alluſion à la feve qui ſe met dans le gâteau des Rois, que quelqu’un a trouvé la feve au gâteau, pour dire, qu’il a trouvé le point déciſif d’une affaire, d’une queſtion, qu’il a fait une bonne découverte, une heureuſe rencontre.

Waſwâdé ſaurer, v. a. Faire ſécher à la fumée, ſaurer des jambons.

Wâte étui, ſ. m. Sorte de boîte ajuſtée à la figure de quelque choſe que l’on veut conſerver, un étui de chapeau, étui à peigne, étui de ciſeaux, &c.

Fourreau, ſ. m. Gaine, étui, enveloppe, tirer l’épée hors du fourreau, fourreau de chaiſe.

Trouſſe, ſ. m. Il ſe dit d’une ſorte d’étui où les barbiers mettent tout ce qui eſt néceſſaire pour faire la barbe & les cheveux, & on appelle trouſſe à peignes la partie d’une toilette où l’on a accoutumé de ſerrer les peignes.

Wâte-feu garde-feu, ſ. m. Grille de fer qu’on met devant une cheminée, pour empêcher que les enfants ne tombent dans le feu.

Couvre-feu, ſ. m. Morceau de fer ou de cuivre d’une certaine hauteur qu’on met devant le feu, lorſque la viande eſt à la broche.

Watte ouate, ſ. f. Eſpece de coton plus fin & plus ſoyeux que le coton ordinaire, & que l’on met entre deux étoffes, une jupe doublée d’ouate, on écrit & on prononce, de la ouate.

Watté ouater, v. a. Mettre de la ouate entre une étoffe & la doublure, ouater une robe, un couvre-pied.

gué, ſ. m. L’endroit d’une riviere où l’eau eſt ſi baſſe & le fond ſi ferme, qu’on y peut paſſer ſans nager & ſans s’embourber, le gué eſt bon, eſt ſûr en cet endroit-là, paſſer la riviere à gué, abreuver un cheval au gué, ſonder le gué.

On dit fig. ſonder le gué, pour dire, faire quelque tentative ſous main dans une affaire, preſſentir les diſpoſitions où peuvent être ceux dont elle dépend.

Wendai vilebrequin, ſ. m. Outil d’artiſan qui ſert à trouer, à percer du bois, du métal, &c. par le moyen d’un petit fer qui a un taillant arrondi, & qu’on fait entrer en le tournant, trou de vilebrequin.

Fraiſoir, ſ. m. Eſpece de vilebrequin dont la mêche eſt terminée par un petit cône à raînure.

Wenne cric, ſ. m. (On ne prononce point le c final) eſpece de machine à roue de fer avec une manivelle, propre à lever de terre quelque fardeau, & dont on ſe ſert ordinairement pour ſoulever le train d’un carroſſe.

Wére chevron, ſ. m. Piece de bois qui ſert à la couverture d’une maiſon, & qui ſoutient les lattes ſur leſquelles on poſe la tuile ou l’ardoiſe.

Weſſe eſſe, ſubſt. f. On appelle ainſi une cheville de fer tortue, faite à-peu-près en forme d’s, qu’on met au bout de l’eſſieu d’un carroſſe, d’une charrette, &c. pour empêcher que la roue ne ſorte, l’eſſe eſt ſortie de l’eſſieu, l’eſſe eſt rompue.

Guêpe, ſubſt. Groſſe mouche preſque ſemblable à une abeille,