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nourrit un petit nombre de pigeons domeſtiques.

Coleu couloir, ſ. m. Ecuelle ordinairement faite de bois, qui au lieu de fond, a une piece de linge par où on coule le lait.

Con d’cour contre-cœur, ſ. m. Plaque de fer qu’on attache contre le milieu du mur de la cheminée pour le conſerver, & pour renvoyer la chaleur.

Cont’fé rejanner, v. n. Contrefaire par maniere d’inſulte, le ton & la voix de quelqu’un.

Converti mater, v. a. Mortifier, réduire, mater ſa chair par des jeûnes.

Côpareie retraite, ſ. f. Couvrefeu, ſ. m. Coup de cloche qui dans certains lieux marque l’heure de ſe retirer.

Côpé baille, ſ. m. Moitié de tonneau en forme de baquet.

Côpé l’wazon d’zot l’pî couper l’herbe ſous les pieds, prov. Supplanter quelqu’un avec adreſſe.

Copette ſommet, ſ. m. Le haut, la partie la plus élevée ; il ne ſe dit que certaines choſes, comme d’une montagne, d’un rocher, d’une tour, de la tête, &c. ſur le ſommet d’une montagne, au ſommet d’un rocher.

On dit, fig. Le ſommet des grandeurs, le ſommet de la gloire, pour dire, le comble des grandeurs, de la gloire ; & il ne ſe dit guere que dans le ſtyle ſoutenu.

Combre ou faîte, ſ. m. La partie la plus élevée d’un bâtiment, d’un arbre. La maiſon eſt ruinée de fond en comble, il peut monter au faîte de cet arbre-là.

Il ſignifient, fig. Le dernier ſurcroit, le dernier point de quelque choſe, particuliérement de l’honneur, de la joie, des déſirs, de l’affliction & des maux, ce fut le comble de nos maux, il eſt parvenu au faîte du bonheur.

Coran-leſſe nœud coulant, ſ. m. Nœud qui ſe ſerre & deſſerre ſans ſe denouer.

Cori courir ou courre, v. n. Aller de viteſſe & avec impétuoſité, il ſe dit, fig. De toute action précipitée, ainſi l’on dit d’un homme qui lit ou qui écrit trop vîte, qu’il court, liſez doucement ne courez pas. On dit, prov. ce n’eſt pas le tout que de courir, il faut partir de bonne heure, pour dire, que ce n’eſt pas aſſez de ſe hâter ; mais que quand on veut réuſſir dans une entrepriſe, il faut prendre ſes meſures de loin, on dit fam. d’un homme qui ſe ruine, qu’il court à l’hôpital, on dit courir à ſa perte, à ſe ruiner promptement, on dit courir ſur le marché de quelqu’un, pour dire, enchérir ſur un autre, prétendre emporter ce qu’un autre marchande, on dit auſſi, fig. courir ſur les briſées de quelqu’un, pour dire, vouloir emporter ſur quelqu’un une choſe à laquelle il a prétendu le premier, courir ſignifie auſſi couler, il ſe dit des choſes liquides, il ſe dit encore des intérêts de l’argent conſtitué & d’un certain terme, au bout duquel choſe, ſes gages courent depuis un mois, la rente court de tel jour, il ſe dit encore du temps, l’année court, il court ſa vingtieme année, au temps qui court, on dit auſſi qu’il court bien des maladies, qu’il court beaucoup de fievres.

Fuir, v. n. Il ſe dit d’un pot, d’un tonneau dont la liqueur coule par quelque fêlure, ce vaſe fuit.

Corî coureur, pédon, ſ. m. Domeſtique leger à la courſe qu’on charge de différentes commiſſions.

Courrier, ſ. m. Celui qui court la poſte pour porter les dépêches.

Cori di totte ſe foiſſe courir, aller à toutes jambes ; c’eſt-à-dire auſſi vîte qu’on peut aller.

Coriette courroie, ſ. f. Piece de cuir coupée en long, étroite, &