Aller au contenu

Page:R.-H.-J. Cambresier - Dictionnaire walon-françois, 1787.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
DH-DI
41

Décharger une arme à feu, pour dire, la tirer. On dit auſſi la même choſe, pour dire, en ôter la charge avec un tire-bourre.

On dit, décharger ſa colere ſur quelqu’un, pour dire, lui faire ſentir les effets de ſa colere.

Décharger ſignifie auſſi, tenir quitte, délivrer d’une dette, &c.

D’hitté breneux, adj. Sali de matiere fécale, une chemiſe breneuſe.

D’hotté paſſer, v. n. Mourir, il jette le dernier ſoupir, il va paſſer.

D’hovri & d’covri découvrir, v. a. Ôter ce qui couvroit ou une choſe ou une perſonne, découvrir un pot, un plat, découvrir un homme qui eſt dans ſon lit.

L’on dit fig. d’un homme, qu’il découvre ſon jeu, lorſqu’il joue de maniere qu’il donne ſon jeu à connoître.

Découvrir ſignifie fig., parvenir à connoître ce qui étoit tenu caché, déclarer ce qu’on tenoit ſecret, j’ai découvert ſa fourbe, je me ſuis découvert à lui, le lui ai découvert mon cœur, mes ſentiments.

D’hovri l’potaie découvrir le pot aux roſes. Maniere de parler fig. & adv., qui ſignifie, découvrir ce qu’il y a de ſecret dans quelque intrigue, il croyoit que ſon intrigue étoit bien cachée ; mais enfin on a découvert le pot aux roſes.

Di, ſ. m. Petit morceau d’os ou d’ivoire de figure cubique ou à ſix faces, dont chacune eſt marquée d’un différent nombre de points, depuis un juſqu’à ſix & qui ſert à jouer. Jouer aux dés, à trois dés.

On dit avoir le dé, pour dire, jouer le premier.

On dit fig. & fam. flatter le dé, pour dire, déguiſer, adoucir quelque choſe de fâcheux par des termes qui en cachent une partie ou qui font le mal moins grand, en lui annonçant cette nouvelle il a flatté le dé.

On dit auſſi, tenir le dé dans une compagnie, pour dire, vouloir ſe rendre la maître de la converſation, il veut toujours tenir le dé.

On dit encore, faire quitter le dé à quelqu’un, pour dire, l’obliger à céder, l’obbliger à renoncer à quelque entrepriſe.

On dit fam. à vous le dé, pour dire, c’eſt à vous à parler, à répondre, à agir.

Dibott’né (s’) ſe déboutonner, v. rec. Déboutonner ſa verſte, ſon juſtaucorps, &c.

Dicowé (s’) ſe crotter, v. réc. Faire jaillir de la bour ſur…

Dictum dicton, ſ. m. Mot ou ſentence qui a paſſé en proverbe, un vieux dicton.

Difâfilé (s’) s’enffiler, ſe défiler, v. réc. S’en aller en fils.

On dit fig. & dans le ſtyle fam. que le Chapelet ſe défile ou s’eſt défilé, quand de pluſieurs perſonnes qui étoient liées enſemble d’amitié ou d’intérêt, pluſieurs viennent à être déſunies par quelque accident que ce ſoit.

Difé (s’) ſe défaire, v. réc. Vendre ſa marchandiſe, s’en débaraſſer, ſe débaraſſer de ce qui nuit, chaſſer d’auprès de ſoi, je me ſuis défait de cette habitude, de ce domeſtique.

Se démettre, v. réc. Se défaire d’une charge, d’un emploi, d’une dignité, il s’eſt démis de ſa charge en faveur d’un tel.

Dihaïeté (s’) s’écaler, v. réc. Perdre ſon écale c’eſt-à-dire cette couverture extérieure qui renferme la coque dure de certains fruits, comme les noix.

S’écailler, v. réc. On dit qu’un tableau s’écaille, qu’un enduit d’or, de blanc, &c. s’écaille, pour ſignifier, que les couleurs s’enlevent & ſe détachent par petites parties, comme des écailles.

Dihaveurre écorchure, ſ. f. En-