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H.

Hachat babillard, babillarde, bavard, ſ. Qui parle extrêmement de choſes frivoles ou qu’on devoit tenir cachées, c’eſt une bavarde, c’eſt un franc babillard.

Hachi al kougneie, on dit prov. d’un ouvrage de la main groſſiérement fait, qu’il eſt fait à la ſerpe, qu’on en feroit autant avec une ſerpe.

On dit d’un homme mal fait, mal bâti qu’il ſemble qu’il ait été fait avec une ſerpe.

Hachreſſe couperet, ſ. m. Sorte de couteau de boucherie & de cuiſine fort large & propre pour couper de la viande, il a coupé cette viande avec un couperet.

Hafteu racle-boyau, ſ. m. Mauvais joueur d’inſtrument, fam.

Racleur, ſ. m. Mauvais joueur de violon.

Hâgne ſilique, ſ. f. Terme de botanique, c’eſt l’enveloppe d’un fruit, formée de deux panneaux qui s’ouvrent de la baſe vers la pointe & qui ſont ſéparés par un diaphragme ou cloiſon à laquelle les ſemences ſont attachées, les ſiliques des plantes légumineuſes ſe nomment gouſſes.

Gouſſe, coſſe, ſ. f. Enveloppe de certains légumes, comme pois, feves, lentilles, veſces, &c. une gouſſe de pois, de feves, des pois en coſſe, des feves en coſſe.

Écale, ſ. f. couverture extérieure & qui renferme la coque dure de certains fruits comme les noix.

Écale ſe dit auſſi des coques d’œufs & de la peau des pois qui ſe leve quand ils cuiſent.

Coque, coquille, ſ. f. Écale d’œufs ou de noix.

Brout ou brou, ſ. m. Ecorce verte qui couvre les noix, le brout des noix ſert à divers uſages.

Capſule, follicule, ſ. f. Termes de botanique, enveloppe membraneuſe plus ou moins forte dans laquelle ſont contenues les ſemences & les grains des plantes.

Caboſſe, ſ. f. Gouſſe qui renferme les amandes du cacao.

Alveole, ſ. m. Le creux des petites coupes où les glands, les noiſettes ſont enchaſſés.

Hâgné étaler, v. act. Expoſer en vente dans une boutique ou dans quelque autre lieu commode, il ne ſe dit que des marchandiſes, des denrées & autres choſes ſemblables, étaler des draps, des toiles.

Il ſe met quelquefois abſolument, il eſt défendu d’étaler les jours de fêtes.

Hagneurre morſure, ſ. f. Plaie, marque faite en mordant, guérie une morſure, d’une morſure, morſure de puces.

Hagnî mordre, v. act. Serrer avec les dents, ce chien mord les paſſants, leur mord les jambes.

On dit prov. il vaut autant être mordu d’un chien que d’une chienne, pour dire, qu’il n’importe de qui le mal vous vienne & par qui il vous arrive.

On dit fig. & prov. quand quelqu’un a fait quelque choſe dont il ſe doit repentir, qu’il s’en mordra les doigts, qu’il s’en mordra les pouces.

Mordre ſe dit auſſi des oiſeaux & de quelques inſectes ou vermines, le perroquet mord, cet enfant eſt tout mordu de puces, de punaiſes.

Mordre, v. n. Il a les mêmes ſignifications que l’actif, mordre