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DE PHYSIQUE.

étude présente un double intérêt, lorsque ces propriétés, dont elle offre le développement, ont un fondement réel dans la géométrie de la nature.

104. Indépendamment des décroissemens qui ont lieu parallélement aux bords des faces du noyau, il s’en fait aussi dont les directions sont parallèles aux diagonales ; et comme ils ont des angles pour termes de départ, nous les appelons décroissemens sur les angles.

Soit OII′O′ (fig. 18, Pl. iii) une des faces d’un noyau cubique, soudivisée en une multitude de petits carrés qui seront les bases d’autant de molécules. On peut considérer des rangées ou des files de molécules, non seulement dans le sens des arêtes, comme la rangée alignée suivant aa′, mais aussi dans le sens des diagonales, comme les rangées, dont l’une est désignée par a, b, c, d, e, f, etc., l’autre par n, t, l, m, p, o, r, s, une troisième par q, v, k, u, x, y, z, etc. ; toute la différence consiste en ce qu’ici les molécules d’une même rangée ne se touchent que par une arête, au lieu que celles qui composent les rangées parallèles aux bords se touchent par une de leurs faces. Nous nous bornerons à un seul exemple de décroissemens sur les angles.

105. La fig. 19 représente un octaèdre régulier qui a pour noyau un cube, dont les angles solides, comme on le voit, répondent aux centres des faces de l’octaèdre : dans ce cas, les lames de superposition décroissent par une rangée sur tous les angles des faces du noyau cubique ; il en résulte qu’à l’égard de l’angle I′ (fig. 18), que nous choisissons pour exemple, le cube

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