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DE PHYSIQUE.

au point d’abaissement de cette colonne, lorsque la température est celle de la glace fondante, et l’autre au point d’élévation de la même colonne, lorsque la température est celle de l’eau bouillante. Dans le thermomètre dit de Réaumur, et dans celui qu’on appelle centigrade, le zéro de l’échelle indique le terme de la glace fondante ; mais dans le premier, l’intervalle compris entre ce terme et celui de l’eau bouillante, est divisé en 80 parties, et dans le second, en 100 parties. La soudivision est continuée dans l’un et l’autre thermomètre, au-dessous du zéro, en parties égales à celles qui soudivisent l’intervalle entre les deux limites.

Nous ne devons pas omettre que quand on emploie le thermomètre comme indicateur de la température de l’air ou de quelque autre corps, on suppose que la masse de cet instrument est assez petite pour que la quantité de calorique qu’il cède ou qu’il enlève aux substances environnantes, puisse être négligée sans erreur sensible. Nous donnerons dans la suite une description plus développée du thermomètre, jointe à la théorie de sa construction.

115. La présence du calorique, ou plutôt son accumulation au delà du terme où il étoit déjà parvenu, se manifeste à nous principalement par deux effets : l’un, qui a un rapport intime avec nous-mêmes, est la sensation de la chaleur ; l’autre, qui est le résultat d’une observation générale relativement à tous les corps, consiste dans leur dilatation ou leur augmentation de volume.

Ces deux effets proviennent de la tendance qu’a