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DE PHYSIQUE.

degré, n’est que la 33e partie de celle qui produiroit le même effet par rapport à l’eau.

127. On a appelé chaleurs spécifiques ces quantités de chaleur capables de produire dans des corps égaux en masse, des élévations égales de température, en prenant un degré du thermomètre pour terme de comparaison ; et parce que ces élévations de température dépendent du plus ou moins de disposition qu’ont les corps pour s’unir au calorique, on a donné aussi aux quantités de chaleur dont il s’agit, le nom de capacités relatives de chaleur. Mais nous préférerons la première dénomination, comme offrant une expression plus exacte de l’idée qu’on y attache.

128. Si l’on représente par l’unité la quantité de chaleur capable d’élever d’un degré la température de l’eau commune, on aura pour la quantité de chaleur correspondante, relativement au mercure, 0,030,3, et l’on pourra, de cette manière, déterminer en unités et en parties de l’unité les chaleurs spécifiques des différens corps rapportées à celle de l’eau, qui servira ici de mesure commune, comme dans la comparaison des densités.

129. Ainsi, dans l’incertitude où nous sommes sur les quantités absolues de chaleur que renferment les corps, nous nous bornons à comparer les différences que subissent ces quantités entre deux points d’équilibre. Le rapport de ces différences donneroit celui des quantités absolues elles-mêmes, si nous étions sûrs que les degrés du thermomètre en-dessous du terme de la congélation, et au-dessus du terme de l’eau bouillante, mesurassent des quantités proportionnelles de chaleur perdue ou acquise, comme cela a lieu entre les deux