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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

par la fonte de la glace renfermée dans la cavité moyenne s’écoule, à l’aide d’un robinet, dans un vase situé sous la machine ; et l’on est bien sûr que cette eau provient uniquement de la chaleur perdue par le corps soumis à l’expérience, puisque la glace qui est dans la même cavité se trouve garantie par celle qui l’environne de l’impression de toute chaleur étrangère. L’air et les corps voisins ne peuvent agir que sur la couche de glace située à l’extérieur, et l’eau qui, dans ce cas, est le produit de leur action, coule le long d’un tuyau qui la reçoit séparément.

140. Rendons sensible par un exemple, la manière de soumettre au calcul le résultat de l’observation. Supposons qu’un corps du poids de 7kil.,7, échauffé à 78d au-dessus de zéro, ait fondu 1kil.,1 de glace, en passant à la température de zéro ; si l’on divise 1,1 par le produit de 7,7 et de 78, on aura 0kil.,001,8 pour la quantité de glace qu’un kilogramme du même corps seroit capable de fondre, en se refroidissant d’un degré. Ce résultat multiplié par 60 donnera 0,108,0 pour la chaleur spécifique du corps rapportée à celle de l’eau.

Si le corps est lui-même un liquide, on le renfermera dans un vase dont on aura déterminé la chaleur spécifique. On soustraira de la quantité de glace fondue la partie que le vase a dû produire, ce qui donnera la quantité obtenue par le refroidissement du liquide ; et du reste l’opération sera la même que pour les corps solides.

141. Nous avons dit que la pression des fluides environnans se joint à l’affinité, pour balancer la force

du