Page:R.-J. Haüy - Traité élémentaire de physique - 1803 - Vol 1.djvu/172

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
121
DE PHYSIQUE.

mètre étoit précisément égal à celui de l’ouverture de l’anneau, en sorte que quand celui-ci étoit à la température ordinaire, le globe passoit par son ouverture sans laisser d’interstice sensible ; lorsqu’ensuite ce globe avoit été chauffé, il étoit soutenu par l’anneau, quelque position qu’on lui fit prendre.

155. La dilatabilité du verre se prouve à l’aide d’une expérience, dont le résultat excite toujours la surprise de ceux qui la voient pour la première fois. On prend un tube de verre d’un petit diamètre, terminé par une boule de la grosseur d’une orange ; on remplit la boule et une partie du tube d’une liqueur colorée, et l’on marque sur le tube l’endroit où elle s’arrête ; on plonge la boule dans un vase rempli d’eau prête à bouillir, puis on la retire : au moment de l’immersion, la liqueur du tube descend précipitamment d’une quantité considérable ; mais elle remonte un peu plus haut que la marque faite sur ce tube, dès que l’on a retiré la boule de l’eau chaude. Dans cette expérience, la chaleur qui se communique d’abord au verre en dilate les parties, ce qui augmente la capacité de la boule, et fait descendre la liqueur ; la boule retirée ensuite de l’eau chaude, et remise en contact avec l’air, se resserre, et la liqueur qui a déjà acquis une petite quantité de chaleur, s’élève un peu au-dessus de son premier niveau.

156. La matière des poteries que l’on fabrique pour nos usages, étant par elle-même un mauvais conducteur de la chaleur, surtout si son tissu est compacte et serré, il en résulte un inconvénient qui devient plus ou moins sensible, lorsque nous exposons ces vases à l’action de