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DE PHYSIQUE.

faites par le concours de ces divers instrumens, jointes à toutes les indications qui se tirent de l’état du ciel, que nous obtiendrons des données pour présager, avec une grande vraisemblance, les changemens de temps, et parvenir à une théorie plausible sur cet objet si intéressant, et naturellement fait pour piquer notre curiosité. Nous sommes dans une dépendance continuelle de l’atmosphère et de l’alternative des jours sereins et pluvieux, pour les travaux de l’agriculture, pour nos voyages, pour nos diverses entreprises, et même pour nos fêtes. Nous trouverions à la fois l’utile et l’agréable dans un art qui nous mettroit à portée de nous précautionner contre ce qui fait nos craintes, et d’aller au devant de ce qui fait nos espérances.

Des Tubes capillaires.

183. Les phénomènes des tubes capillaires sont liés, jusqu’à un certain point, à ceux des hygromètres, par l’analogie qu’ont entre elles les causes qui produisent les uns et les autres. Nous allons essayer d’éclaircir l’espèce de paradoxe qu’ils présentent, en ce qu’ils semblent faire exception aux lois ordinaires de l’hydrostatique.

Si l’on plonge dans l’eau un tube ouvert par ses deux extrémités, et dont le diamètre intérieur ait une certaine étendue, le niveau subsistera encore ; mais si le tube est capillaire, c’est-à-dire, si sa cavité représente un cylindre assez délié pour être comparé à un cheveu, au moment de l’immersion, l’eau s’élancera dans son

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