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DE PHYSIQUE.

sur chaque globule étant égales, l’équilibre subsiste ; mais si l’on suppose que la distance diminue continuellement entre les deux globules, il y aura un terme où les deux courbes tendront à s’entrecouper ; alors la partie du liquide située entre ; les deux globules éprouvera un abaissement qui rompra l’équilibre, et les pressions latérales qui agissent du côté opposé devenant prépondérantes, pousseront les deux globules l’un vers l’autre.

201. Si l’un des deux globules, tel que a (fig. 25), est susceptible d’être mouillé, et que l’autre globule b ne le soit pas ; par exemple, si le premier est de liége, et l’autre de cire, le liquide s’élèvera autour du globule a, tandis qu’au contraire il formera un enfoncement autour du globule b ; en sorte que si on les fait avancer l’un vers l’autre jusqu’à une petite distance, la pression qui agit latéralement sur b, du côté de d, étant plus forte que celle qui a lieu dans la partie opposée g, à cause de l’élévation du liquide entre d et le globule a, l’autre globule b sera forcé de reculer, comme s’il étoit repoussé par le globule a.

On peut varier cette expérience, en plaçant sur l’eau un globule de cire, puis en plongeant dans cette eau, à quelques millimètres du globule, l’extrémité d’un corps susceptible d’être mouillé, tel qu’un petit bâton de bois, de même diamètre que le globule. Celui-ci s’éloignent du bâton ; et si l’on réitère les immersions toujours à la même distance, on pourra diriger à volonté le mouvement du globule, par une action qui paroîtra s’exercer à distance sur ce petit corps.

202. Enfin, si les globules sont tous les deux susceptibles d’être mouillés, ils se porteront l’un vers