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DE PHYSIQUE.

qu’on fait le vide sous le récipient de la machine pneumatique, alors la pression de l’air extérieur n’étant plus équilibrée par l’action contraire de celui qui reste sous le récipient, il en résultera une difficulté d’autant plus grande pour détacher ce récipient de la platine, que le vide approchera plus d’être parfait.

259. Il suit encore des principes établis précédemment, que si l’on prend à la surface de la terre une certaine quantité d’air dont le ressort fera par conséquent équilibre à une pression d’environ 76 centimètres de mercure, et qu’on introduise cet air dans un espace vide où il puisse se dilater, sa force de ressort, diminuée par la dilatation, sera à la force primitive, en raison inverse des volumes ou des espaces relatifs aux deux états successifs de ce fluide. Cette conséquence peut être vérifiée à l’aide d’une expérience intéressante, qui consiste à introduire dans un baromètre ordinaire une quantité d’air déterminée, en employant pour mesure un tube de même diamètre que celui du baromètre, et dont la hauteur soit connue. Cet air, parvenu au-dessus de la colonne de mercure, s’étendra, par son ressort, dans le vide qui se trouve en cet endroit, et fera baisser le mercure jusqu’à ce que sa force de ressort, jointe au poids de ce qui restera de mercure dans le tube, fasse équilibre à la pression de l’atmosphère. On pourra déterminer d’avance, par un calcul simple, la hauteur de l’espace dans lequel cet air doit se répandre, ou, ce qui revient au même, la hauteur à laquelle s’arrêtera la colonne de mercure. Par exemple, si le tube a 90 centimètres de hauteur, et qu’on y introduise 8cent., 25 d’air, on trouve, en sup-