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DE PHYSIQUE.

aussi déduit de l’expérience la quantité dont la variation de température allongeoit ou raccourcissoit la colonne de mercure du baromètre, par chaque degré du thermomètre. Cette quantité étoit de 0lig.,075, en supposant que le baromètre eût été d’abord à 27 pouces. Dans le cas d’une hauteur différente, une réduction donnoit la quantité de la variation. Il étoit facile ensuite d’ajouter à la hauteur observée ce qui lui manquoit, ou d’en retrancher ce qu’elle avoit de trop, à proportion que la température différoit de celle de 10 degrés, qui servoit de terme fixe.

À l’égard de l’autre correction, Deluc avoit cherché de même à quelle température il n’y auroit eu aucun changement à faire dans le nombre de toises donné par les logarithmes des hauteurs modifiées d’après la première correction. Cette température étoit de 16d ¾ au-dessus de zéro. Le même savant avoit ensuite supposé que la température varioit, dans l’étendue d’une même colonne d’air, de manière à croître ou à décroître en progression arithmétique, et il résultoit de ses expériences que l’air augmentoit ou diminuoit de 1/215 de son volume, par chaque degré du thermomètre. En combinant ces données avec les observations de la température qui avoit lieu dans les deux stations, on déterminoit l’erreur, en plus ou en moins, du nombre de toises obtenu à l’aide des logarithmes.

274. Laplace a proposé une méthode qui fournit des moyens plus directs pour arriver au même but, et qui ne laissera plus rien à désirer, lorsque la détermination des quantités qui lui servent de bases, aura été prise