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DE PHYSIQUE.

couches de cet air prises de bas en haut, et celles qui auroient lieu en vertu des seules pressions, suivront elles-mêmes une progression arithmétique.

On pourra donc considérer l’opération comme étant faite par une température uniforme de 10d, qui étant la demi-somme des températures extrêmes, donne le terme moyen de la progression. Ainsi, l’effet sera le même que si la température ayant été d’abord à zéro, s’étoit élevée subitement de 10d dans toute la masse d’air renfermée entre les deux stations. Or, dans cette hypothèse, la dilatation subie par l’air auroit fait monter ses différentes couches au-dessus de leur premier niveau, d’où il suit que la colonne de mercure du baromètre, à mesure que l’observateur s’élève, étant pressée par une plus grande quantité d’air que si la température étoit zéro, le baromètre descendra moins que dans le cas de cette même température, et par conséquent le calcul, fait sans aucune correction, donneroit un résultat trop foible. Il faudra donc, pour compenser l’erreur, augmenter le coëfficient constant d’une certaine quantité qu’il s’agit de déterminer. Or, on a observé que, vers la température de la glace fondante, l’air se dilate d’environ 1/250 de son volume par chaque degré du thermomètre centigrade, qui est celui dont on se servira pour les opérations de ce genre. Donc la quantité dont il faudra augmenter le coëfficient constant est égale au produit de ce coëfficient par 1/250, et par le nombre de degrés qu’indique la température moyenne. Mais celle-ci étant la demi-somme des températures observées aux deux stations, on voit que l’opération se réduit à multiplier la somme entière par