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DE PHYSIQUE.

329. Les variations de l’atmosphère, en augmentant ou en diminuant la pression que l’air exerce sur le mercure du baromètre, déterminent la colonne de ce liquide à s’allonger ou à se raccourcir, en sorte que la quantité de la pression dont il s’agit est indiquée à chaque instant par le nombre qui répond à la hauteur du mercure ; et parce qu’il arrive assez souvent que le baromètre baisse lorsqu’il y a de l’agitation dans l’air, ou que le temps se dispose à la pluie, et que, au contraire, il monte aux approches d’un temps calme et serein, on a joint à certains degrés de l’échelle des indications de l’état du ciel, que la hauteur à laquelle parvient alors le mercure semble présager le plus communément. Mais l’observation prouve que le beau temps et la pluie n’ont pas une influence constante et réglée sur les variations du baromètre, qui ne sont en rapport exact qu’avec les pressions de l’air ; et l’on peut dire que l’arithmétique de cet instrument est plus sûre que son langage.

En supposant même que les prédictions du baromètre s’accordassent toujours avec les faits, il faudroit pouvoir expliquer cet accord d’une manière satisfaisante. Mais malgré l’habileté des physiciens qui se sont occupés de ce sujet, et en général de tout ce qui con cerne les variations de l’atmosphère, il nous semble que la théorie qu’on en adonnée laisse encore beaucoup à désirer. Seulement nous avons des principes solidement établis, dont la liaison avec l’objet de cette même théorie fait espérer qu’ils seront un jour employés avec avantage à la développer. Tels sont ceux qui résultent des expériences de Leroy, de Gay-Lussac et de Dalton.