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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

la position précédente étoit de 36d ; d’où il suit que les deux forces répulsives qui faisoient équilibre à ces torsions, étoient dans le rapport de 4 à 1, le même que celui de 144 à 36. Or, les distances correspondantes étoient comme 18 à 36, ou comme 1 est à 2 ; d’où l’on voit que les forces répulsives suivoient le rapport inverse du carré de la distance.

Cette expérience a été variée de différentes manières, d’après d’autres rapports entre les distances, et tous les résultats se sont trouvés conformes à la même loi.

Les petites erreurs, inséparables des résultats donnés par une machine dont les mouvemens laissent toujours quelque chose à rabattre de la précision géométrique, n’ont pas échappé à l’attention de Coulomb : par exemple, la vraie mesure de la distance entre les deux corps n’est pas précisément l’arc qui les sépare, mais la corde de cet arc. D’une autre part, l’action répulsive de la balle de cuivre, à l’égard du cercle doré, est un peu oblique sur le lévier qui porte ce cercle. Mais la construction de la machine a cela d’heureux, que les deux erreurs marchent en sens contraire l’une de l’autre, en sorte qu’elles se compensent sensiblement lorsque les angles ne sont pas considérables.

Des expériences analogues ont prouvé que les attractions électriques suivent aussi la raison inverse du carré de la distance ; et d’ailleurs, sans avoir ici recours à l’observation, on peut conclure immédiatement la loi des attractions de celle des répulsions, en considérant l’équilibre de deux corps, dont chacun n’a que son fluide naturel. Comme les quantités d’électricité vitrée qui font partie de la quantité de fluide naturel sont toujours pro-