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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

et on suspend au crochet fixé sous la dernière bouteille, une chaîne qui communique avec le sol. Lorsqu’ensuite on met le plateau de la machine en mouvement, le fluide vitré, qui s’accumule sur la garniture intérieure de la première bouteille, décompose le fluide naturel de la garniture extérieure, et repousse la partie vitrée de ce fluide dans la garniture intérieure de la seconde bouteille, et ainsi successivement. Il en résulte que toutes les surfaces se chargent l’une par l’intermède de l’autre, excepté la première, qui reçoit sa charge du conducteur, et la dernière, qui reçoit la sienne des corps environnans. Si l’on détache la chaîne suspendue sous la dernière bouteille, on pourra les décharger toutes en détail, comme nous l’avons exposé dans le cas d’une seule bouteille (427), en se bornant à toucher alternativement, d’abord le bouton qui communique avec la garniture intérieure de la première, puis la garniture extérieure de la dernière[1]. On pour-

  1. Biot a étendu, au cas que nous considérons ici, l’analyse qui lui a servi à déterminer la loi à laquelle sont soumises les pertes que les deux surfaces d’une même bouteille font de leur fluide, par des contacts successifs. Pour développer ce nouveau résultat, il se borne à considérer les états de trois lames de verre (fig. 43, Pl. VII) qui communiquent entre elles, et qui représentent trois bouteilles disposées comme nous l’avons dit. Ces lames étant censées être égales en tout, on aura d’abord
    e+mE=0.
    e1+mE1=0
    e2+mE2=0.

    Mais il y a de plus ici des conditions particulières, qui sont que e et E1 résultent de la décomposition du fluide naturel de la face B, et que de même e2, et E2, résultent de la décompo-