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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

a eu égard à la différence de l’âge, et s’est assuré que l’on transpiroit beaucoup plus dans la jeunesse. Mais les physiciens qui s’étoient occupés de cet objet, n’avoient pas distingué l’effet de la transpiration qui se fait par le poumon, et dont la matière s’échappe au moyen de l’expiration, de l’effet qui est dû à la transpiration cutanée, ou à celle qui a lieu par l’intermède de la peau. Seguin a entrepris, conjointement avec Lavoisier, de déterminer séparément les deux effets ; et après avoir cherché, à l’ordinaire, le résultat de la transpiration totale, il a supprimé celle qui se fait par la peau, en appliquant sur cet organe une enveloppe imperméable à l’humeur qu’il transmet au dehors ; il a obtenu ainsi la quantité de la transpiration pulmonaire, et la moyenne entre les résultats de ses expériences donne 7/11 pour le rapport entre cette quantité et celle de la transpiration cutanée, c’est-à-dire, que l’effet qui provient de la transpiration pulmonaire, est plus que le tiers de l’effet total.

11. Nous n’avons aucun moyen d’estimer la densité absolue des corps. Il faudroit pour cela qu’il existât une matière parfaitement dense, qui pût servir de terme de comparaison, pour déterminer, à l’égard de chaque corps, le rapport entre la quantité de matière propre et la somme des pores. Au défaut d’une pareille matière, nous ne pouvons que comparer entre elles les différentes densités des corps ; ce qui se fait à l’aide du poids, ainsi que nous le dirons bientôt.