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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

propage par émission ; et ainsi, dans cette hypothèse, la réfraction s’explique plus heureusement que dans celle de pression.

658. Comme la lumière est transmise par un milieu quelconque dans toutes les directions possibles, il faut concevoir qu’il en est des molécules des corps diaphanes, comme de celles de la lumière elle-même, c’est-à-dire, que les distances entre ces molécules sont

    peut apporter aucun changement à cette vîtesse, elle sera encore représentée par im égale à bs ; d’où il suit que la vîtesse verticale relative au mouvement suivant ti sera représentée par tm. Or, le principe dont nous avons parlé consiste en ce que la quantité dont le carré de la vîtesse verticale se trouve augmenté par l’effet de la force attractive du milieu est une constante, quelle que soit la direction du rayon incident ; c’est-à-dire, que si l’on désigne par u² le carré de la vîtesse bt, et par V² celui de la vîtesse tm, la différence V²−u² sera une constante. Soit d² cette différence, et soit h la vîtesse horizontale bs. Prenons sur ti la partie tz égale à st, puis par le point z, menons zy parallèle à im ; bs, ou son égale im, représentera le sinus d’incidence, et zy celui de réfraction. Or, zy:im :: tz:ti. Mais tz ou  ; . Donc le rapport entre tz et ti, ou entre les sinus zy et im, est . Mais parce que le rayon incident a la même vîtesse, quelle que soit son inclinaison, le numérateur , ou l’expression de ts, est une quantité constante. Donc le dénominateur étant composé du carré constant u²+h² et de la constante d², sera lui-même constant. Donc, tel sera aussi le rapport entre les sinus.

    Newton a donné une belle démonstration du même résultat, par la Synthèse. Philos. Natur. Princip. Mathem., t. I, sect. XIV, propos. 94, theor. 48.