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DE PHYSIQUE.

environ à un demi-pouce en dehors des rayons rouges[1]. D’après l’hypothèse à laquelle conduisent les expériences dont il s’agit, les émanations du soleil consisteroient dans des rayons de deux natures différentes ; les uns seroient simplement lumineux, et les autres simplement calorifiques : il en résulteroit deux spectres, qui se confondroient en grande partie, de manière que celui qui est produit par les rayons lumineux seroit dépassé par l’autre, du côté du rouge ; et la chaleur qui accompagne la lumière dépendroit d’un mélange de rayons calorifiques. L’auteur a fait aussi de nombreuses recherches sur la chaleur produite par différens corps lumineux, et par d’autres qui étoient simplement chauds sans avoir la faculté de luire, et il lui a paru que les rayons calorifiques étoient soumis aux mêmes lois de réflexion et de réfraction que ceux de la lumière[2]. Toutes ces diverses expériences sont assez intéressantes pour mériter d’être soigneusement répétées, et assez délicates pour en avoir besoin.

749. On sait que la lumière contribue beaucoup aux phénomènes chimiques ; et puisque ses rayons différemment colorés produisoient plus de chaleur les uns que les autres, ne devoient-ils pas aussi avoir une influence différente dans quelques-uns des phénomènes dont il s’agit, et en particulier dans ceux qui dépendent de l’oxygène, dont les fonctions concourent si souvent avec celles du calorique ? Schéele, qui semble avoir eu en

  1. Bibliot. Britann., t. XV, p. 217 et suiv.
  2. Ibid., p. 293 et suiv. Voyez aussi t. XIX, p. 19 et suiv.
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