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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

que la comparaison entre les organes de la grenouille et la bouteille de Leyde, fût exacte sous tous les rapports. Il citoit, entre autres expériences, celle où les deux armures étant appliquées sur le nerf, les contractions ne laissoient pas de se manifester, quoique, dans ce cas, l’arc excitateur qui produisoit la décharge reposât, par ses extrémités, sur le conducteur de la prétendue machine électrique. Il est facile de juger que cette observation attaquoit également toutes les autres manières de concevoir le phénomène, qui jusqu’alors avoient été proposées.

De la Théorie de Volta.

478. Dans les premières expériences entreprises par Galvani, les effets étoient dus à l’influence de l’électricité ordinaire sur les organes d’une grenouille. Galvani écarta bientôt cette influence, et réduisit tout à une combinaison des mêmes organes et d’un arc métallique. Rien ne paroissoit alors si simple que cet appareil. Mais le moment n’étoit pas arrivé, où Volta devoit annoncer aux physiciens qu’il ne falloit que des métaux pour mettre en évidence le véritable principe de la théorie. Nous allons essayer de développer les principes de ce savant célèbre, tels qu’il les a communiqués à l’Institut national.

479. On avoit cru que, dans les expériences auxquelles on soumettoit les grenouilles, l’impulsion donnée à l’électricité dépendoit de l’arc animal. Il ne sert, au contraire, qu’à la recevoir et à en manifester l’effet, et la véritable cause réside dans l’arc métallique. On