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Page:R.-J. Haüy - Traité élémentaire de physique - 1803 - Vol 2.djvu/36

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DE PHYSIQUE.

être égale à l’unité. Ainsi, pour que cette condition ait lieu, le zinc acquerra, aux dépens du sol, une nouvelle quantité de fluide vitré égale à celle qu’il avoit déjà ; en sorte que l’état du cuivre étant toujours zéro, celui du zinc sera représenté par l’unité.

Si, au contraire, c’étoit le disque de zinc qui fût en communication avec les corps environnans, son état deviendroit zéro, et celui du cuivre seroit −1, comme il est facile de le concevoir.

482. Introduisons maintenant dans l’appareil des corps humectés d’eau, et voyons ce qui doit en résulter. Selon Volta, lorsqu’un de ces corps est placé entre deux métaux, son effet se borne, au moins sensiblement, à transmettre le fluide d’un métal à l’autre, et alors la répartition se fait comme dans les cas ordinaires, c’est-à-dire, que si les métaux sont semblables par leurs formes et égaux en surface, il y aura de même égalité entre leurs quantités de fluide, après la communication.

Ainsi, il y a deux cas d’équilibre, l’un au contact, qui exige une différence d’état égale à une constante entre les métaux différens par leur nature, l’autre à distance, avec interposition d’un corps humide, qui exige, toutes choses égales d’ailleurs, que les métaux soient dans le même état électrique.

483. Les expériences suivantes offrent, d’une manière très-sensible, ces deux cas d’équilibre. On prend une lame métallique formée de deux morceaux, l’un de zinc, l’autre de cuivre, soudés bout à bout ; et, tandis que l’on tient à la main l’extrémité cuivre, on touche, avec l’extrémité zinc, le bouton g du plateau

Tome ii.
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