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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

ef, et qui envoie vers cette surface des rayons dans une infinité de directions différentes. Supposons que an représente un de ces rayons, et que nt soit le rayon réfracté, lequel se rapprochera de la perpendiculaire nx, si le milieu situé au-dessus de ef est plus dense que celui qui est en dessous, ou s’en écartera (fig. 128) dans le cas contraire.

Du point a menons ab perpendiculaire sur ef, et prenons entre a et b, ou du côté opposé (fig. 127), un point z tellement situé, que zb soit à ab comme le sinus d’incidence est au sinus de réfraction, relativement au milieu situé au-dessus de ef. On prouve par la géométrie que si l’on prolonge un rayon réfracté quelconque tn, jusqu’à ce qu’il rencontre l’axe ab de la radiation, le point k, où il coupera cet axe, sera toujours situé en deçà (fig. 128), ou au delà (fig. 127) du point z, en sorte que ce dernier point sera la limite de tous les rayons réfractés provenus du point a[1].

Concevons que le rayon incident an en restant fixe par son extrémité a, se rapproche de l’axe bk par son extrémité n. L’angle d’incidence ban étant diminué,

  1. Dans le triangle ank, l’angle a est le supplément de l’angle d’incidence ban (fig. 127) ou cet angle lui-même (fig. 128), et l’angle k est égal à l’angle de réfraction xnt (fig. 127) ou à son supplément (fig. 128 ). Donc si nous désignons le sinus d’incidence par i, et le sinus de réfraction par r, nous aurons nk:an :: i:r.

    Ayant mené par le point z la ligne gh parallèle à ef, prolongeons, s’il est nécessaire, na jusqu’à la rencontre de gh ; nous aurons, à cause des triangles semblables ban, saz, as:an :: ax:ab. Donc (fig. 127) as+an:an :: az+ab:ab ;