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DE PHYSIQUE.

variable. Si l’on suppose que les deux incidences st, s’t soient égales en sens contraire, on aura f’l’ plus petite que fl, de manière que leur somme sera double de l’amplitude xy relative à l’incidence perpendiculaire. Cette somme est donc elle-même une quantité constante. Huyghens avoit déduit ce même résultat des propriétés de l’ellipse dont il attribuoit la figure aux ondes de lumière, qui produisoient, selon lui, la réfraction ordinaire. Mais dans la théorie que nous proposons, ce résultat se trouve ramené aux propriétés des lignes droites, et il est même démontré qu’il a toujours lieu, quelle que soit la valeur des angles bxo, xay, pourvu que l’on prenne lu ou l’u’ égale à zx. Parmi tous les cas possibles, nous avons choisi celui qui nous a paru s’adapter le mieux à l’observation, et il est remarquable que ce cas soit celui où la ligne ox fait avec ax un angle de 60d, tandis qu’elle fait avec ao un angle qui est à très-peu près de 101d½, c’est-à-dire, égal au grand angle du rhombe primitif[1].

  1. Concevons que l’on applique t’l’ sur tl, en renversant la base f’l’ du triangle l’t’f’, de manière que le point f’ tombe sur le point c, de l’autre côté du rayon tl, et le point u’ sur le point p. Si l’on mène lp et up, cette dernière ligne sera évidemment parallèle à bn, à cause de l’égalité des angles ulf, plc, et de celle des lignes lu, lp. De plus, la ligne fc sera égale à la somme des deux distances lf+l’f’. Or, si l’on suppose que le rayon tl change d’inclinaison, en restant fixe par son extrémité l, les lignes tc, tf, dans l’hypothèse de lu, lp constantes, resteront fixes elles-mêmes par leurs points p, u, tandis que leurs extrémités supérieure et inférieure feront un mouvement le long des lignes ae, bn. Donc, dans tous les cas, on aura tp:tc :: up:fc. Mais il est aisé de voir qu’à