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DE PHYSIQUE.

mesure la force répulsive mutuelle des deux aiguilles, moins la tendance à retourner au méridien. Mais cette tendance équivaut à une force de torsion de 17 fois 35 degrés, ou de 595 degrés ; donc si l’on ajoute 595 degrés à 1097 degrés, la somme 1692 degrés donnera la torsion qui fait équilibre à la répulsion qu’il falloit évaluer.

Il suit de là que les deux répulsions sont entre elles comme 864 à 1692, c’est-à-dire, dans un rapport qui approche beaucoup de celui de 1 à 2. Mais les distances correspondantes étoient 24 et 17, dont les carrés 576 et 289 approchent beaucoup du rapport de 2 à 1, d’où l’on voit que les répulsions magnétiques suivent la raison inverse du carré des distances.

Nous avons choisi pour exemples les résultats qui conduisent aux rapports les plus simples. Mais l’expérience a prouvé que la loi des répulsions étoit constante, quel que fût le rapport entre les distances, et l’on a obtenu des résultats analogues, en substituant l’attraction à la répulsion.

2. Des Attractions et Répulsions Magnétiques.

548. Nous sommes maintenant en état d’expliquer les phénomènes que produisent les aimants en vertu de leurs actions mutuelles. La plupart de ces explications ne sont, pour ainsi dire, que la traduction de celles que nous avons données (410) des effets que présentent les corps idio-électriques, dont une partie est à l’état vitré,