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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/126

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JUSTINE.

en campagne sont comme des chats sur la gouttière ; ceux-ci flairent l’eau, comme ceux-là flairent la matière empoignable.

Donc un brigadier et un gendarme, qui s’étaient détachés d’une troupe plus considérable, traversaient le village et passaient près de l’église au moment où le sacristain achevait d’allumer les cierges.

— Diable ! dit le brigadier en jetant les yeux sur les vitraux qui reflétaient la lumière, voilà un curé qui dit sa messe de bien bonne heure !

— C’est que probablement il n’aime pas à déjeuner tard, dit le gendarme.

— Bon ! comme si ces gaillards-là se gênaient plus pour dire la messe après boire qu’un gendarme pour arrêter sans mandat… Coliquet, il y a quelque chose là-dessous !