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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/128

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JUSTINE.

Le gendarme se tut, mais ne cessa d’admirer ; et il se dit que le brigadier ferait son chemin.

Cependant, reprit le chef, nous pouvons, dans la circonstance présente, voir et entendre tout à la fois, ce qui vaut toujours un peu mieux que d’en faire le semblant, sauf à épicer et corser convenablement la chose quand le bien du service et l’intérêt de la gendarmerie le réclament. Allons, mon garçon, pied à terre ; avançons à pas de loup, puis tenons-nous sur nos gardes.

Coliquet obéit, quoiqu’il ne comprît pas trop ce que la gendarmerie royale avait à voir dans une affaire de sacristie ; le brigadier ne le comprenait très-probablement pas davantage ; mais il obéissait à son instinct. Ils avancent donc avec précaution, attachent leurs chevaux à l’un des piliers du portail,