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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/20

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JUSTINE.

— Elles ont d’assez belles qualités, et sont d’assez bonne famille, répondit brusquement le marquis, pour trouver des maris qui les prendront sans dot.

Il y eut ici un silence de quelques instans, que le comte interrompit le premier.

— Je sais, dit-il, qu’elles sont depuis plusieurs années dans le meilleur pensionnat de l’Europe ; cela vaut quelque chose.

— Cela, comte, vaut mieux que ce que vous m’avez gagné aujourd’hui.

M. de Bonvalier se tut de nouveau ; une pensée infernale venait de lui traverser le cerveau.

— Peut-être avez-vous raison, marquis, dit-il après quelques secondes, et ce que