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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/200

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JUSTINE.

sans inconvénient, si ça arrivait trop tôt, tandis qu’en lui faisant faire le saut de carpe, après lui avoir soigné les abatis…

— Bon ! reprit le chef, est-ce que nous n’avons pas ici une cage où elle sera en sûreté ? Mettons-la à la cave pour lui tenir le teint frais.

Cet avis ayant été adopté à l’unanimité, Justine fut emportée dans une pièce du rez-de-chaussée ; les bandits levèrent une lourde trappe et descendirent dans une première cave, puis ils en ouvrirent une seconde, et arrivèrent dans une autre cave pratiquée sous la première, ainsi qu’il s’en trouve dans beaucoup de vieilles maisons de Paris. Ce fut là qu’ils déposèrent l’orpheline à demi morte de frayeur et de désespoir.

— Ma foi, dit le chef, elle se passera bien de pain pour aujourd’hui ; d’ailleurs il y a