Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/202

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
188
JUSTINE.

dirigèrent vers l’hôtel de la baronne de Boistange ; mais chacun prit un chemin différent ; le chef seul accompagna Grelotin jusqu’à une certaine distance, et, dès que celui-ci fut entré, l’autre se promena dans la rue. Grelotin, en passant devant le concierge, mit son mouchoir sur ses yeux, et donna tous les signes d’une grande douleur, ce qui ne parut pas extraordinaire, la pauvre Justine étant souvent dans un semblable état au retour des visites qu’elle faisait à Georges. Il monta lentement, toujours en faisant les mêmes grimaces, fit signe à la femme de chambre, qui vint à lui, qu’il voulait être seul, et cette fille, habituée, comme les autres gens de la baronne, à obéir au moindre signe de Justine, dont tous connaissaient les malheurs, laissa sans difficulté pénétrer dans la chambre de sa maîtresse le misérable, qui avait recueilli des indications assez précises pour ne pas se