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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/216

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JUSTINE.

satisfaction de faire condamner Justine à la peine de mort par contumace.

C’était précisément là-dessus que les brigands avaient compté, et peu s’en fallut qu’ils ne votassent des remerciemens aux honorables magistrats qui entraient si bien dans leurs vues ; car, une fois ce jugement rendu, ils savaient bien qu’à moins de circonstances extraordinaires on ne s’occuperait plus de cette affaire, et qu’elle tomberait dans l’oubli, comme une foule d’autres de même nature.

— Maintenant, dit le chef des bandits à tous les hommes qu’il avait réunis pour leur apprendre cette bonne nouvelle, à présent je crois qu’il est temps d’envoyer paître ailleurs cette fille qui nous tient ici sur le qui vive.

— Et son premier soin sera peut-être d’amener la police ici.