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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/225

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UN AUMÔNIER.

— Tiens ! dit un érudit du quartier, ça ressemble joliment à l’Huître et les Plaideurs.

L’abbé, sans faire attention à ce propos, s’approcha de la jeune fille, et, surpris de l’air distingué, de la jeunesse, et de la singulière situation de la pauvre Justine, il se sentit plus que jamais disposé à pousser à bout l’aventure.

— Ne craignez rien, mon enfant, lui dit-il ; le ciel, qui m’a envoyé à votre secours, ne permettra pas que ma tâche reste inachevée… Je vous offre mon appui ; mais il faut de la franchise… Vous êtes si jeune, vous devez avoir : si peu d’expérience, que vos fautes, si vous en avez commises, trouveront facilement grâce devant le Seigneur.

— Oh ! mon père, je suis innocente !

— Bien, très-bien, mon enfant ; mais,