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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/270

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JUSTINE.

ainsi que le disait un illustre poète contemporain. C’était alors quelque chose que la protection d’un abbé ; aussi les solliciteurs ne leur manquaient pas.

Il y avait aussi dans la prison de Justine un estimable personnage qui, après avoir été successivement gendarme et mouchard, était devenu porte-clefs, et prétendait bien n’en pas rester là. Cet honorable citoyen avait quelques obligations à l’aumônier dont nous venons de parler : il avait été l’un de ses pénitens ; c’était sous sa protection qu’il avait pris ses premiers grades dans la noble carrière qu’il parcourait.

— Eh bien ! Martin, lui dit l’abbé au moment où, venant de quitter Justine, il traversait le guichet, qu’y a-t-il de nouveau ? Êtes-vous content de votre position ?

— Content, monsieur l’abbé ! c’est selon…