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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/39

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DEUX SŒURS.

nécessaire pour que vous reparaissiez à Paris d’une manière brillante et convenable à votre rang. Ainsi, tandis que vous goûterez les plaisirs innocens de la campagne, on achèvera vos voitures de deuil, et l’on meublera vos appartemens.

— Le comte de Bonvalier ! s’écria Justine ; celui que la voix publique désigne comme le meurtrier de notre père !…

C’est une horrible calomnie, mon enfant, dont l’auteur sera sévèrement puni dès qu’on aura pu le découvrir.

Justine se tut, le visage de Juliette était rayonnant. La voiture continuait à avancer de toute la vitesse de deux vigoureux chevaux ; il faisait nuit lorsqu’elle arriva au château de Belcour. C’était, ainsi que l’avait dit la vieille, une habitation charmante : parc